Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la priorité du gouvernement est au relogement, à la reconstruction puis au réaménagement du territoire. À Marseille, les destructions sont importantes : les ruines s’étendent sur 10 hectares ; on compte quelques 3 600 immeubles détruits et 10 800 immeubles partiellement sinistrés.
L’Unité d’habitation de Marseille, œuvre fondatrice du Brutalisme architectural, est l’essai majeur d’un nouveau mode d’habitat fondé sur l’équilibre entre l’individuel et le collectif.
L’édifice se présente sous la forme d’une barre d’habitation de 135 mètres de long, 24 mètres de large et 56 mètres de haut, montée sur pilotis. Trois-cent-trente appartements, répartis en 23 types différents peuvent accueillir une population de 1 500 à 1700 habitants.